BILL VORN (QC - CA)
Copacabana Machine Sex
BIO - BILL VORN
Basé à Montréal, Bill Vorn est un artiste de l’automation œuvrant sur la scène internationale des arts électroniques depuis plus d'une quinzaine d’années. Ses projets d'installation et de performance utilisent la robotique, le contrôle de mouvement, le son, la lumière, la vidéo et les processus cybernétiques. Il poursuit ses recherches sur la Vie Artificielle à travers une démarche artistique basée sur "l'esthétique des comportements artificiels".
Titulaire d'un doctorat en communication de l'UQAM (Montréal) pour sa thèse sur la "Vie Artificielle comme média", il enseigne les arts électroniques au sein du département d'arts plastiques de l'université Concordia (programme Intermedia/Cyberarts) où il détient le poste de professeur titulaire.
Ses travaux ont été présentés dans de nombreux événements internationaux dont Ars Electronica, ISEA, DEAF, Art Futura, EMAF et Sonar. Il s'est vu attribué le prix Vida 2.0 (1999, Madrid), le prix Leprecon Award for Interactivity (1998, New York), le prix Distinction du Prix Ars Electronica 96 (1996, Linz) et le prix International Digital Media Award (1996, Toronto). Il a travaillé en collaboration avec de nombreux artistes canadiens (dont Edouard Lock, Robert Lepage, Gilles Maheu, Istvan Kantor et LP Demers). Il a fondé le groupe de musique pop électronique Rational Youth avec Tracy Howe en 1981.
Copacabana Machine Sex
Copacabana Machine Sex est un performance robotique burlesque de 30 minutes impliquant uniquement des machines biomorphiques comme acteurs, musiciens et danseurs. Mon but n'est pas de reproduire un vrai cabaret, mais de concevoir un spectacle métaphorique en réponse à la question : "Que se passerait-il si les machines étaient sur une scène de cabaret ?" Esthétiquement parlant, le décor est un étrange mélange hybride entre le kitsch classique de Broadway et l'aspect industriel sombre de mes précédents travaux. Comme la plupart de mes œuvres, il s'agit d'une exploration des formes et des mouvements robotiques à travers la musique, le son et la lumière.
Le spectacle de Copacabana peut être décrit comme un mini spectacle de Music Hall, d'où son titre, comme tant de boîtes de nuit à travers le monde sont appelés de cette façon. Il s'agit d'une succession de numéros musicaux différents où des machines se produisent sur scène pour interpréter des acteurs, des musiciens et des danseurs. Le spectacle est créé de telle sorte qu'il peut être configuré soit pour une scène italienne traditionnelle, soit avec des spectateurs autour d'une présentation centrale au rez-de-chaussée. Copacabana est composé de douze entités robotiques : un personnage central principal rempli d'ampoules halogènes, quatre danseurs de carnaval avec des ventilateurs LED, six paires de jambes robotiques, et un ensemble suspendu de six crânes humains robotisés. La bande son est un mélange de musique disco, rap, latino, techno, industrielle et ambient, et tous les mouvements du robot et les effets de lumière sont parfaitement synchronisés avec le rythme.
Le thème du "sexe machine" n'est pas abordé au sens littéral ou strict, mais d'une manière plus subtile où les machines ne sont évidemment pas présentées comme ayant des rapports sexuels entre elles, mais plutôt comme étant impliquées dans une tentative de séduction entre elles et avec le public. Même si l'on peut qualifier cette performance de spectacle "machine burlesque", mon but n'est pas de créer un spectacle sexuel déviant ou satirique, mais d'évoquer des comportements humains d'une manière inhabituelle à travers des actions mécaniques simplistes présentées dans un contexte familier Music Hall / cabaret.